- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et portant diverses autres dispositions (n°809)., n° 939-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Par cet amendement, nous souhaitons à nouveau nous opposer au développement de la vidéosurveillance. Celle-ci n'a jamais démontré son efficacité opérationnelle, constitue le lieu privilégié d'action des lobbies sécuritaires, et représente une atteinte démesurée aux libertés individuelles. Ce projet de qui en étend l'usage n'assortit pas d'une protection suffisante des données personnelles.
Le chapitre III qui accueille cet article vise, selon le gouvernement, à mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires afin d'assurer la sécurité des jeux Olympiques et Paralympiques, et plus largement, des grands évènements que la France est amenée à accueillir.
De manière liminaire, cet article 6 apporte plusieurs modifications au cadre légal de la vidéoprotection afin de le ramener au niveau du Règlement général de protection des données (RGPD) et de la directive (UE) 2016/680 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016, dite directive « Police - Justice », transposée au titre III de la loi du 6 janvier 1978. Or, sous couvert de mise en conformité avec le droit européen, cet article 6 écarte le regard de la CNIL et supprime notamment le rapport que le Gouvernement lui transmet chaque année faisant état de l'activité des commissions départementales de vidéoprotection et des conditions d'application de la loi.
Cette dilution des responsabilités sur de tels enjeux de sécurité collective représenterait une menace disproportionnée contre les libertés publiques au regard des retombées potentielles attendues en matière de prévention du crime.