- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et portant diverses autres dispositions (n°809)., n° 939-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
L'article 8 vise à renforcer l'efficacité du dispositif de sécurisation des transports via le centre de coordination opérationnelle de sécurité (CCOS) récemment inauguré au sein de la préfecture de police de Paris. A cette fin, il autorise les agents des services internes de sécurité de la SNCF et de la RATP affectés au sein de ce centre à visualiser l'ensemble des images des systèmes de vidéoprotection transmises en temps réel depuis les véhicules et emprises immobilières des transports publics de voyageurs, ainsi que celles de leurs abords.
Il s'agit là de l'illustration parfaite du continuum de sécurité prôné par ce gouvernement depuis la loi Sécurité Globale et qui vise à assurer une continuité entre la sécurité publique (service publique dont sont investis nos gardiens de la paix, policiers et gendarmes ...) et la sécurité privée (qui par définition agit par intérêt financier). Ce continuum de sécurité permet à l'Etat de s'appuyer sur des acteurs privés pour servir son projet de sécurité globale (surveillance massive de tous, par tous, et partout), au détriment du pouvoir régalien qu'est la sûreté publique marchandé sur l'autel d'intérêts privés.