- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et portant diverses autres dispositions (n°809)., n° 939-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Par cet amendement, nous souhaitons nous opposer à la marchandisation des Jeux et à la privatisation des espaces publics des villes hôtes.
Ainsi, cet article 14 modifie la loi du 26 mars 2018 relative à l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 en étendant les dérogations aux règles de publicité faite au profit des partenaires de marketing olympique dans les villes hôtes du quinzième jour précédant le passage de la flamme olympique au septième jour suivant, dans une bande de cent mètres de part et d’autre du tracé et dans un périmètre de deux cents mètres autour du parcours du relais de la flamme, dont le tracé et le calendrier sont définis dans chaque département ou collectivité par arrêté du représentant de l’État ou, en Ile-de-France, par arrêté du préfet de police. De même, la publicité sur les véhicules terrestres est autorisée par dérogation à l’article L. 581-15 du code de l’environnement. Enfin, peut être autorisée à Paris, à compter de l’entrée en vigueur de la loi et jusqu’au quinzième jour suivant la date de clôture des Jeux paralympiques, l’installation d’un dispositif de compte à rebours réalisé par un partenaire de marketing olympique comportant le nom et le logo de ce partenaire. Les prescriptions règlementaires édictées en application des deux premiers alinéas de l’article L. 581-9 du code de l’environnement ne sont pas applicables à ce dispositif (il échappe donc notamment aux prescriptions d'économies d'énergie et de prévention des nuisances lumineuses fixées par décret).
Ces mesures dérogatoires au profit d'entreprises internationales n'ayant guère brillé jusqu'à maintenant pour leur sobriété environnementale ne sont pas justifiées et les citoyens vivant à proximité des sites concernés n'ont pas à subir la dégradation de leur cadre de vie au profit des grands actionnaires. Si le ""partenaire de marketing olympique"" souhaite installer un compte à rebours lumineux sur la voie publique, nous lui suggérons d'y inscrire l'échéance du jour du dépassement qui indique la date à laquelle l'humanité dépense l'ensemble des ressources que la Terre peut régénérer en un an...