- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif aux jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 et portant diverses autres dispositions (n°809)., n° 939-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite s'opposer au principe général qui consisterait à se saisir du prétexte des JO pour revenir sur le repos dominical. Ce droit est d'ores et déjà abîmé dans notre pays.
En effet, cet article stipule que dans les communes d’implantation des sites de compétition des JOP ainsi que dans les communes limitrophes ou situées à proximité des sites, le préfet peut autoriser les établissements de vente au détail qui mettent à disposition des biens et des services à déroger à la règle du repos dominical en attribuant le repos hebdomadaire par roulement entre le 1er juin 2024 et le 30 septembre 2024.
Cette autorisation est accordée après avis du conseil municipal, de l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale à fiscalité́ propre dont la commune est membre, de la chambre de commerce et d’industrie, de la chambre des métiers et de l’artisanat et des organisations professionnelles d’employeurs et des organisations syndicales de salariés intéressées. Les fermetures liées au repos hebdomadaires après l’intervention d’un accord entre les organisations syndicales de salariés et les organisations d'employeurs d'une profession et d'une zone géographique peuvent être suspendues temporairement. La dérogation au repos dominical est mise en œuvre par l’employeur sous réserve du respect du volontariat de ses salariés et l’octroi des contreparties fixées au premier alinéa de l’article L. 3132-27 du code du travail (Chaque salarié privé de repos dominical perçoit une rémunération au moins égale au double de la rémunération normalement due pour une durée équivalente, ainsi qu'un repos compensateur équivalent en temps).
Or, l’étude d’impact indique que « le déroulement des Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) en 2024 fera naître des besoins importants en matière d'offre commerciale. L'ouverture de certains commerces le dimanche sera nécessaire afin de répondre aux besoins du public, touristes et travailleurs. Ces besoins, que l'on ne peut pas encore estimer en intégralité à ce jour, devraient être de plusieurs types : produits alimentaires, articles d'habillements et chaussures, matériels électroniques, etc. ». Cela concernera donc potentiellement beaucoup de travailleurs, d’autant plus que sont mentionnées les communes d’implantation des sites de compétition des JOP ainsi que les communes limitrophes ou situées à proximité des sites. Il est donc à nos yeux inacceptable que les JO puissent servir d'alibi à une telle échelle et dans la loi pour revenir sur un certain nombre d'acquis sociaux.