- Texte visé : Projet de loi portant transposition de l’accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise, n° 1272
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
Supprimer cet article.
Par cet amendement, nous proposons de supprimer cet article.
Cet article est un écran de fumée face au scandale des superprofits : il renvoie à une définition d’augmentation des bénéfices dont on ignore le barème et ne précise rien sur le périmètre des bénéfices concernés.
En laissant à la négociation d’entreprise la définition de ce que représente un bénéfice exceptionnel, en refusant de cibler les grandes entreprises, en s’abstenant de prévoir des critères tels que la taille de l’entreprise, le secteur d’activité ou les résultats des années antérieure, le patronat et le Gouvernement continuent de protéger les superprofiteurs.
En outre, le dispositif comporte des fragilités juridiques significatives. La première mouture du texte renvoyait, comme inscrit dans l’accord national interprofessionnel (ANI), la définition du bénéfice exceptionnel à l’entreprise : cette rédaction été retoquée par le Conseil d’État. Le Gouvernement a proposé une rédaction alternative en renvoyant la définition à une négociation professionnelle dans l’entreprise, mais le Conseil d’État estime qu’en ne fixant pas de critères encadrant la négociation collective pour définir ce qu’est une augmentation exceptionnelle du bénéfice, le projet de loi est entaché d’incompétence négative.