- Texte visé : Projet de loi portant transposition de l’accord national interprofessionnel relatif au partage de la valeur au sein de l’entreprise, n° 1272
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
Compléter cet article par l’alinéa suivant :
« Une clause de revoyure est prévue au 1er janvier 2025 pour fixer l’évolution de la trajectoire sur la fin de l’expérimentation. »
« Par cet amendement de repli, nous proposons d’introduire une clause de revoyure à l’expérimentation prévue par l’article 2.
Selon la DARES, en 2020, 6,9 millions d’euros de participation ont été versés à 4900 salariés (prime moyenne de 1400 €). Cette somme représente 3,7 % de la masse salariale. Nous savons également que l’effet d’aubaine des primes exonérées est réel et chiffré : rien que pour la prime dite Macron, avant la loi pouvoir d’achat, 30 % des montants versés ont remplacé de vraies augmentations de salaires. Cela représente 1,2 milliards d’augmentations de salaires pérennes, empêchés par le versement de prime ponctuelles, au détriment du pouvoir d’achat et du financement de notre système de protection sociale !
L’effet de substitution, à long terme, va donc s’aggraver. Le Gouvernement l’écrit lui-même dans le PLFSS 2023 (annexe 4, p.32) : non seulement il reconnaît la substitution des primes aux salaires, mais précise que « ces restrictions légales (les clauses de non-substitution) sont impuissantes à enrayer un effet dynamique sur longue période (l’octroi d’un bénéfice exempté permet de réduire ou de différer une hausse de salaire) ».
Nous proposons donc d’introduire une clause de revoyure sur cette expérimentation si l’effet de subsitution au salaire s’accroit plus rapidement que la part totale des primes au regard de la masse salariale. »