- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de M. Bertrand Pancher et plusieurs de ses collègues abrogeant le recul de l'âge effectif de départ à la retraite et proposant la tenue d'une conférence de financement du système de retraite (1164)., n° 1299-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Rédiger ainsi le titre :
« abrogeant la retraite à soixante-quatre ans. »
Par cet amendement, le groupe parlementaire LFI-NUPES propose de renommer cette proposition de loi en accord avec l’aspiration majoritaire au sein du peuple français, mobilisé depuis des mois contre la retraite à 64 ans.
A coup de basses manœuvres, le gouvernement et la minorité présidentielle s’exercent à empêcher tout vote, par l’ensemble de la représentation nationale, sur la retraite à 64 ans. Si effacer des articles en commission leur est encore possible, ils ne pourront effacer l’opinion majoritaire : 71% des Français souhaitent que la proposition de loi du groupe LIOT visant à supprimer le report de l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans soit débattue et mise au vote à l’Assemblée nationale.
Ce faisant, la minorité présidentielle étiole, chaque jour davantage, le lien entre les citoyens et leurs représentants.
Les français ne veulent pas de la retraite à 64 ans. Les syndicats non plus. Les parlementaires des oppositions, de LIOT à la NUPES, se battent pour pouvoir se prononcer dessus et, enfin, la rejeter.
Car, non seulement illégitime et infligée, cette réforme est injuste et injustifiée. Elle concentre les efforts sur les femmes et les plus précaires d’entre nous, qui sont déjà celles et ceux dont le droit à bénéficier d’une retraite digne est entravé. Elle refuse une réelle prise en compte de la pénibilité, détricotée par Emmanuel Macron et ses gouvernements successifs. Elle ne règlera pas la situation des retraités en grande précarité, et majoritairement les femmes, qui vivent sous le seuil de pauvreté monétaire. Tout cela pour des économies de bout de chandelle, et dont la sincérité a été maintes fois bafouée : 0,1 point de PIB après 10 ans de réforme d’après l’OFCE.
En Macronie, la démocratie se confond avec un légalisme aux allures autoritaires, sans considération politique quant à la légitimité des oppositions, des lois ou des règlements, et dont les interprétations ne servent qu’à protéger un fragile pouvoir en place.
En Macronie, la démocratie s’apparente à un gouvernement sans le peuple, et contre le peuple.