- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de MM. David Taupiac, Jean-Louis Bricout, Laurent Panifous, Benjamin Saint-Huile et plusieurs de leurs collègues visant à limiter la contamination par les substances polyfluoroalkyles et perfluoroalkyles (1156)., n° 1300-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code de l'environnement
Rédiger ainsi l’alinéa 2 :
« L’importation et la fabrication à des fins de mise à disposition sur le territoire national ainsi que la cession auprès de personnes physiques et morales établies sur le territoire national d’emballages alimentaires contenant des substances polyfluoroalkyles et perfluoroalkyles est interdite. Un décret en Conseil d’État fixe les modalités d’application du présent alinéa. »
Par cet amendement, nous souhaitons rétablir la version initiale de l'article 1.
Nous déplorons en effet que la minorité présidentielle ait dénaturé cette proposition de loi, en supprimant l'interdiction des polluants éternels dans les emballages alimentaires. En faisant référence au règlement européen REACH, la minorité présentielle repousse de fait l'interdiction et la régulation de l'utilisation des polluants éternels. En effet, nous n'avons pas de garantie sur le contenu du règlement REACH ni sur le calendrier de mises en oeuvre des mesures, qui pourraient ne pas voir le jour avant 2025.
Pourtant, il y a urgence à agir avec des contaminations massives. Ces substances ont fait l’objet d’une enquête en février dernier du Monde et de ses partenaires de l’enquête “Forever Pollution Project”. Cette enquête visait à mesurer et cartographier l’ampleur de ces pollutions aux PFAS. Rien qu’en France, plus de 900 sites sont contaminés, un chiffre qui sous-estime “très largement” la réalité. Parmi ces sites, 108 sont des “hot spots de contamination” c’est-à-dire des lieux où la concentration de PFAS est dangereuse pour la santé.