Fabrication de la liasse

Amendement n°167

Déposé le lundi 4 décembre 2023
A discuter
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

L’article 38 de la Constitution est complété par un alinéa ainsi rédigé : 

« Le présent article ne s’applique pas aux réformes de société, aux réformes structurelles qui ont une incidence économique ou sociale ainsi qu’aux réformes substantielles de notre législation pénale, civile, sociale et commerciale. »

Exposé sommaire

Par cet amendement, je propose, avec mon groupe, d’encadrer le recours aux ordonnances prises en vertu de l’article 38 de la constitution. 

Cet instrument permet à l’exécutif de légiférer à la place du Parlement. C'est une dérogation au principe de séparation des pouvoirs qui peut parfois se justifier lorsqu'il s'agit d'intervenir en cas d'urgence dans des matières techniques sans enjeu. Jusqu’en 2002, il s’agissait principalement d’actualiser le droit applicable aux outre-mer, de transposer les textes européens ou d’assurer une codification à droit constant. Mais, depuis une vingtaine d’années, la législation déléguée s’est banalisée dans des domaines à fort enjeux politiques. Cette banalisation est le symptôme d’une captation du pouvoir législatif par l’exécutif à laquelle il faut impérativement remédier. 

Nous proposons donc de prohiber le recours aux ordonnances pour les réformes de société, les réformes structurelles qui ont une incidence économique ou sociale ainsi que les réformes substantielles de notre législation pénale, civile, sociale et commerciale.