- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de « zéro artificialisation nette » au cœur des territoires (n°958)., n° 1359-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 15, insérer l’alinéa suivant :
« 7° bis Ne peuvent pas être considérés comme des projets d’envergure nationale ou européenne : les projets autoroutiers ; »
Par cet amendement, nous souhaitons que les autoroutes soient exclues des projets d'envergure nationale ou européenne.
En effet, les autoroutes vont à rebours de l'urgence écologique face à laquelle nous sommes. Les conséquences environnementales de ces projets routiers sont désastreuses : artificialisation des sols mais aussi pollution de l'air, menaces sur la biodiversité ou encore les nuisances sonores.
Par ailleurs, les bénéfices de ces projets routiers vantés par leurs défenseurs ne se démontrent pas dans les faits, par exemple sur les prévisions de trafic, qui sont surévaluées et donc trompeuses. Philippe Ledenvic, le président de l’Autorité environnementale, indique dans un entretien dans Reporterre « Les prévisions de trafic sont trompeuses. Dans toutes les études d’impact, les concessionnaires assurent que ce n’est pas l’élargissement d’une voie qui créera plus de trafic, mais le trafic en hausse qui génère un élargissement. C’est mensonger, car ajouter une nouvelle voie ce n’est pas apporter une solution, mais plutôt ajouter un problème ». C’est la notion de « trafic induit » : les automobilistes profitent de ces nouvelles routes pour se déplacer plus souvent, plus loin et parfois à plus long terme (travailler plus loin de son domicile, ce qui favorise par ailleurs l'étalement urbain et l'artificialisation). Cette notion s’est illustrée dès l’ouverture du GCO de Strasbourg qui a été embouteillé dès le lendemain de son ouverture.