- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de « zéro artificialisation nette » au cœur des territoires (n°958)., n° 1359-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Après l’alinéa 15, insérer l’alinéa suivant :
« 7° bis Ne peut pas être considérée comme un projet d’envergure nationale ou européenne : la construction ou l’extension d’aéroport ».
Par cet amendement, nous souhaitons que la construction ou l'extension d'aéroports ne soit considérée comme un projet d'envergure nationale ou européenne. En effet, cela serait hypocrite de prétendre lutter contre l'artificialisation, pour le climat et la biodiversité, sans limiter l'essor des aéroports.
Le secteur des transports est un des secteurs les plus émetteurs : il représente en effet 30% des émissions nationales. D’après le rapport annuel de 2022 du Haut conseil pour le climat (HCC), ce secteur « doit fortement accélérer son rythme de réduction ». Au sein du secteur des transports, le secteur de l’aérien est responsable de 24 millions de tonnes de CO2 selon une étude de l’Ademe, soit l’équivalent de 5,3% des émissions totales de la France en 2019.
Il est urgent de faire atterir le secteur aérien qui contribue aux émissions de gaz à effet de serre et de mettre en place un moratoire immédiat sur toute nouvelle infrastructure routière. Le GIEC précise, dans la troisième partie de son sixième rapport (dans le résumé technique), qu'un des facteurs dotés d'un fort potentiel d'atténuation est la réduction du trafic aérien.
Par ailleurs, c'est également une mesure de justice sociale puisque ce sont majoritairement les plus riches qui prennent l'avion et les ultra-riches qui prennent des jets privés. En 2019, 20% des Français et Françaises n'avaient jamais pris l'avion.