- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à faciliter la mise en œuvre des objectifs de « zéro artificialisation nette » au cœur des territoires (n°958)., n° 1359-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
L’artificialisation des surfaces qui ne sont pas classées en zone agricole mais qui sont consacrées à la production alimentaire vivrière est interdite. Un décret en Conseil d’État précise les modalités d’application du présent article.
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite sanctuariser les terres consacrées à la production alimentaire vivrière qui ne sont pas classés en zone agricole par le droit de l'urbanisme. La protection des terres dédiées à des usages nourriciers (jardins ouvriers / communautaires, maraîchage dans les "dents creuses" des villages et petites villes...) est essentielle pour plusieurs raisons.
Il en va tout d'abord, de la sécurité alimentaire des populations alors que la dépendance française, notamment en fruits et légumes, va croissant, et que les prix des produits frais ont connu une augmentation importante depuis deux ans.
Ces terres favorisent l'accès à des aliments frais, sains et de qualité. Les produits cultivés localement peuvent être plus frais, sans ajouts de produits chimiques indésirables et avec une meilleure valeur nutritionnelle.
Elles fournissent des refuges pour la biodiversité, offrant des habitats pour les plantes, les insectes, les oiseaux et d'autres espèces, et contribuent à la préservation de la diversité biologique et à la protection des écosystèmes locaux.
Ces terres peuvent également jouer un rôle important dans la résilience urbaine face aux défis du changement climatique, en contribuant à la gestion des eaux pluviales, à la réduction de l'effet d'îlot de chaleur urbain et à la séquestration du carbone.