- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour le plein emploi (n°1528)., n° 1673-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À la première phrase de l’alinéa 9, substituer aux mots :
« d’au moins »
les mots :
« d’un nombre d’heures dont l’usager fait la demande, dans la limite de ».
Par cet amendement de repli, les député.es membres du groupe LFI-Nupes proposent de transformer l’obligation de 15 heures d’activités hebdomadaires en nombre d’heures dont l’usager formule la demande, dans la limite de quinze heures hebdomadaires.
Par cet alinéa, le Gouvernement entend imposer des « activités » indéfinies à l’ensemble des demandeurs d’emploi. Soit : les bénéficiaires du RSA et leurs conjoints, les personnes handicapées au chômage, les personnes invalides et tous les demandeurs d’emploi inscrits.
Cette politique n’a aucun sens. On ne force personne à effectuer du bénévolat, par définition ! Elle va submerger les entreprises, les associations, le tiers-secteur d’allocataires occupés à survivre, incapables de se projeter dans une activité contrainte.
Pour le dire avec Agathe, aux Minimes (Toulouse), « depuis que je suis au RSA, ma journée c’est penser aux courses pas chères, avoir des plans »radin malin« , accompagner les enfants à pied à l’école pour économiser le transport ».
Dans de telles conditions, nul ne peut être placé en situation d’emploi ou de travail efficace. Au contraire, c’est une allocation digne qui permet d’aller oeuvrer le coeur tranquille, sans craindre que les enfants déchirent un jean impossible à remplacer ou de ne pas pouvoir payer le ticket de bus pour rentrer chez soi.
Cet amendement de repli, propose donc un moyen de rendre applicable, utile car non coercitive cette disposition législative. Si elle vient, comme un droit opposable, soutenir la liberté des usagers, alors elle sera la bienvenue.