- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour le plein emploi (n°1528)., n° 1673-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer les alinéas 3 à 6.
Par cet amendement, les députés du groupe LFI-NUPES souhaitent empêcher que l’État réoriente sa contribution au financement de la formation professionnelle des besoins de travailleurs vers les besoins des entreprises connaissant des « difficultés de recrutement ».
Cette approche constitue une politique de l’offre qui entérine la détérioration de la qualité des emplois. Elle va à l’encontre de la liberté de pouvoir choisir son emploi en fonction de ses compétences. Elle nie aux travailleurs la capacité de négocier des conditions salariales dignes. Par la même, elle néglige la valeur du travail et l’horizon d’un travail émancipateur.
Enfin, elle ne s’attaque pas aux réelles causes des difficultés de recrutement, qui ne sont pas le résultat d’un manque de motivation ou de compétence des demandeurs d’emploi, mais de conditions de travail trop difficiles et de salaires trop faibles. Selon l’enquête annuelle de Pôle Emploi (BMO 2023), près de la moitié des employeurs expliquent leurs difficultés de recrutement par une rémunération trop faible, 75 % reconnaissent que les conditions de travail difficiles découragent les candidats. Dans l’étude de 2016, seuls 13,8 % des employeurs déclaraient envisager d’augmenter les salaires pour rendre leur offre plus attractive.
Aussi, nous demandons la suppression de cet alinéa.