Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Après l’alinéa 60, insérer l’alinéa suivant :

« 3° D’élaborer une charte d’engagements à destination des entreprises sur l’employeurabilité, soumise à approbation des syndicats représentants des employeurs et des salariés. »

Exposé sommaire

France Travail, c’est surtout de nouvelles obligations pour les demandeurs d’emploi, les jeunes et des bénéficiaires du RSA. Or les entreprises ont une importante responsabilité dans le fait que certaines offres ne trouvent pas preneurs. Le Gouvernement ne propose rien pour s’attaquer aux raisons qui amènent à cette situation : rien sur l’amélioration des conditions de travail, rien sur l’augmentation des salaires.

Rappelons que les aides publiques aux entreprises coûtent à l’État plus 140 milliards d’euros par an, sans aucune contrepartie. En comparaison, le soi-disant déficit du système de retraite s’élève à 13,5 milliards d’euros, soit 10 fois moins.

Les niches sociales et fiscales sont, de surcroît, utilisées par les grandes entreprises pour faire de l’optimisation fiscale.  Par exemple, le Crédit d’Impôt Recherche coûte 6 Milliards d’Euros par an à l’État. En juillet 2013, la Cour des comptes, dans un rapport, alertait déjà que « des stratégies d’optimisation, visant à maximiser l’avantage fiscal accordé au titre du crédit impôt recherche, peuvent se développer dans la durée ».

Un exemple parlant : Sanofi, le géant pharmaceutique, dont le chiffre d’affaires était de 33,77 milliards d’euros en 2014 – dont 7 % réalisés en France –, bénéficie depuis 2008 de 125 à 130 millions d’euros par an d’abattements fiscaux au titre du crédit impôt recherche (CIR). Mais, dans le même temps, il n’a eu de cesse de diminuer son potentiel de recherche et développement, supprimé 2 000 emplois dans ce secteur ces dernières années (fin 2009, il y avait 6 212 salariés en CDI dans la recherche pharmaceutique en France. Fin janvier 2015, ce chiffre était exactement de 4 237 maximum par filial).

Le présent amendement vise avant tout à mettre en lumière le décalage au sein de ce texte entre les devoirs des demandeurs d’emploi et ceux des employeurs. Il a pour objet d’inscrire dans les missions du Comité National France Travail l’élaboration d’une charte à destination des entreprises. Nous exhortons évidemment le Gouvernement à prendre des mesures plus contraignantes.