- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (n°1514 rectifié)., n° 1674-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
I. – À la première phrase de l’alinéa 3, substituer au mot :
« demander »
les mots :
« saisir le président du Tribunal judiciaire de Paris aux fins d’ordonner »
II. – En conséquence, supprimer les alinéas 4 et 5.
Par cet amendement de repli, les député·es du groupe parlementaire LFI-NUPES souhaitent affirmer la place du juge judiciaire dans la procédure de blocage de sites.
Cet article 2 bis est issu d'un amendement des centristes adopté au Sénat visant selon l'exposé des motifs à "responsabiliser davantage les gestionnaires de magasins d'applications". Concrètement, il s'agit d'Apple Store ou de Google Play, par exemple. La procédure administrative proposée s'appuie sur celle déployée à l'article 2 : un pouvoir normatif est attribué à l'Arcom, les géants visés encourant une amende pouvant aller jusqu'à 1% de leur chiffre d'affaire.
Nous sommes opposés à l'accroissement des pouvoirs administratifs, d'autant plus dans le cadre de la mise en oeuvre de mesures possiblement attentatoires aux libertés publiques. C'est pourquoi nous proposons qu'à tout le moins le pouvoir judiciaire soit affirmé dans le déploiement d'un tel dispositif aux enjeux d'atteinte à la liberté d'expression et aux risques de censure ou autocensure.