- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (n°1514 rectifié)., n° 1674-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer l'alinéa 1.
Par cet amendement, nous souhaitons supprimer l’objectif pour l’état de fournir une identité numérique à tous les français d’ici 2030.
La Quadrature du Net nous alerte sur la situation : « les plans en la matière au niveau européen ou français permettront demain de confier à n’importe quelle personne munie d’un smartphone la mission de contrôler les allées et venues de la population, la capacité de les retracer dans le temps encore plus finement que ne le permettent les réseaux de télécommunications, de réguler l’accès à certains espaces ou services sans forcément en passer par la police, et ce à un coût extrêmement faible pour l’État puisque nous avons déjà financé l’essentiel de cette infrastructure en achetant nous-mêmes nos smartphones. »
L’article 4AC est une boite de pandore sociale et sécuritaire dont certains états autoritaires pourraient se vanter. Il ouvre des champs de possibilités infinis à d’autres Etats désirant contrôler leur population et qui n’en ont toujours pas les moyens mais qui, grâce à la France, pourront se payer des technologies d’identité numérique déjà rentabilisées.
Nous ne sommes plus dans un roman dystopique mais dans la réalité. Evitons de créer des outils dont nous ne sommes pas en mesure de prédire les conséquences. A défaut de revenir sur les lois sécuritaires et les régimes d’exception, soyons prudents et lucides avec nos décisions politiques.