- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à sécuriser et réguler l’espace numérique (n°1514 rectifié)., n° 1674-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À la fin de l’alinéa 2, substituer aux mots :
« Est assimilé à l’infraction mentionnée au présent alinéa et puni des mêmes peines le fait de publier, par quelque voie que ce soit, un contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et reproduisant l’image ou les paroles d’une personne, sans son consentement, s’il n’apparaît pas à l’évidence qu’il s’agit d’un contenu généré algorithmiquement ou s’il n’en est pas expressément fait mention » ;
les mots :
« Le montage prévu est notamment caractérisé par tout contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et reproduisant l’image ou les paroles d’une personne ».
Cet amendement vise à pallier une imprécision du texte et en particulier de l'article 4bis qui vise à assimiler les deefakes, les hypertrucages réalisés par des algorithmes, aux montages visuels et sonores réalisés sans consentement de la personne représentée.
Dans les auditions que nous avons pu mener, en particulier du Conseil national du barreau, il est apparu que le concept d'assimilation pose un problème d'insécurité juridique puisqu'il ne permet par la rétroactivité de la loi. Afin que les montages malveillants réalisés par des algorithmes en amont de la promulgation de cette loi puissent être sanctionnés, nous proposons donc une rédaction plus interprétative de cet article.