- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2024, n° 1680
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
À l’alinéa 13, substituer au nombre :
« 120 »,
le nombre :
« 60 ».
"Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES propose d'abaisser le seuil d’excédent moyen déclencheur de la taxe de 120 millions d'euros à 60 millions d'euros.
Les transports représentent 32% des émissions de gaz à effet de serre en France. La voiture et le transport routier en sont les principaux contributeurs. Dès lors il s’agit d’entamer une transformation massive du mode de transport à privilégier. Dans une logique d’attractivité il faut donc développer massivement le ferroviaire. Pour cela, les travaux à entreprendre dans l’entretien et le développement des infrastructures ferroviaires sont très importants. Leur développement est nécessaire tant pour des enjeux sanitaires liés à la pollution de l’air, que pour des enjeux de souveraineté. Le rail étant essentiellement électrique et la France excédentaire en production, la massification de son développement permet un report modal tant pour le transport de marchandises que de voyageurs. De nombreux projets ferroviaires sont en préparation : l’entretien des lignes capillaires, le développement des RER métropolitains ainsi que l’agrandissement du réseau LGV. Ces projets nécessitent des investissements massifs chiffrés en milliards annuels.
Dans le même temps, les concessionnaires autoroutiers dégagent 2,5 milliards d’euros en dividendes chaque année, pour un total de 55 milliards d’euros sur 30 ans. Depuis 2 ans, suite à l’indexation de la taxe d’aménagement du territoire à hauteur de 70% de l’inflation. Ces mêmes concessionnaires refusent de payer la contribution volontaire exceptionnelle de 60 millions d’euros annuels qu’ils s’étaient pourtant engagés à verser. Il s’agit d’une tentative de passage en force contre l’Etat français.
Le présent amendement, afin de garantir que la plus grande partie des exploitants contribue à cette taxe d’exploitation, vise à abaisser le seuil de déclenchement de la taxe de 120 millions à 60 millions de revenus au cours de l’année civile."