- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2024, n° 1680
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Cohésion des territoires
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
À compter de la promulgation de la présente loi, la contribution de l’État au financement des projets soutenus par l’Agence nationale de la rénovation urbaine dans le cadre du nouveau programme national de renouvellement urbain est conditionnée à l’engagement d’atteindre un taux de reconstitution des logements sociaux démolis au moins égal à 100 % ainsi qu’un taux de reconstitution de l’offre de logements en prêt locatif aidé d’intégration au moins égal à 100 %.
Les modalités d’application de l’alinéa précédent sont définies par décret en Conseil d’État.
Les projets de rénovation urbaine ne doivent pas attaquer le parc social locatif mais au contraire le renforcer et l’étendre. La France manque cruellement de logements sociaux. D’après les derniers chiffres de l’Union Sociale pour l’Habitat (USH), près de 2,4 millions de ménages éligibles sont en attente d’une réponse à leur demande de logement social.
Le projet annuel de performances en matière de politique de la ville, annexé au PLF 2024, actualise les ambitions initiales du NPNRU et prévoit 114 000 démolitions de logements sociaux pour 95 000 reconstructions seulement. Soit un déficit net de 19 000 logements sociaux, totalement injustifié. Le même document indique également que le quatrième objectif du programme 147 vise un taux de reconstitution de l’offre de logements en PLAI de 60 % seulement. Ce qui signifie une diminution substantielle de l’offre de logements destinée aux plus précaires, confrontés à de graves difficultés sociales et économiques.
S’il est impératif de rénover et parfois de détruire certains logements sociaux, il l’est tout autant de les reconstruire a minima en nombre équivalent, afin de ne pas aggraver la crise du logement, qui concerne 14,6 millions de français selon la Fondation Abbé Pierre. Cet amendement vise donc à conditionner le concours financier de l’État aux projets soutenus par l’ANRU à des taux de reconstitution supérieurs ou égaux à 100 %