- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2024, n° 1680
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Défense
Après l’alinéa 530, insérer l’alinéa suivant :
« Sécurisation des approvisionnements ».
Par cet amendement d’appel, le groupe LFI-NUPES propose de rajouter un indicateur à l’objectif 4 du programme 212 permettant de mesurer la sécurisation des approvisionnements, en prenant en compte le distance kilométrique des importations, leur empreinte écologique, et la protection du développement des filières et de l’industrie locale et nationale.
En effet, dans l’optique d’une sécurisation des approvisionnements, d’une réduction de l’empreinte écologique et du développement de nos tissus productifs, permettant de préserver une production et un bassin d’emploi national et local, la politique d’achat doit s’adapter, et cesser de faire jouer la compétition internationale incessante, vectrice du délitement de notre industrie de défense et de ses emplois.
L’année dernière, le projet annuel de performance du programme 212 indiquait vouloir préserver le recours aux petites et moyennes entreprises pour sécuriser ses approvisionnements. Aujourd’hui cette notion a complètement disparue du projet, lui préférant la notion floue et imprécise de « préservation des enjeux de résilience ».
Nous proposons de réaffirmer l’importance d’une politique d’achat de proximité, qui priorise, lorsque c’est possible, l’industrie locale et nationale, afin de sécuriser les approvisionnements, de recréer des bassins d’emplois et de compétence sur le territoire, et de limiter l’impact écologique importations. L’industrie de défense est sous financée, et mise en concurrence directe avec l’industrie étrangère. Pourtant, en partant des besoins de nos armées, les industriels pourraient dans la plupart des cas avoir des carnets de commandes suffisants pour maintenir les compétences, un outil de haute qualité et continuer à investir dans la recherche et le développement.
Cet amendement vise donc à mettre en œuvre la sécurisation et la continuité des approvisionnements, objectifs prioritaires clairement énoncés par le présent projet. Pour ceci, il propose donc de mesurer les couts kilométriques, écologiques, et stratégiques des importations, notamment lorsque celles-ci ne sont pas nécessaires au vu des capacités productives nationales.