- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, n° 1682
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Supprimer cet article.
Par cet amendement, nous proposons de ne pas approuver une trajectoire budgétaire pour la Sécurité sociale inférieure aux besoins de nos concitoyen.nes.
Le Gouvernement s’est engagé envers Bruxelles à une forte limitation des dépenses publiques afin de renouer avec le dogme de la règle des 3%.
Pourtant, le système de santé doit prendre en charge un nombre croissant de besoins et dépenses : en témoigne la hausse des personnes en ALD depuis 2010. (+34%) et la hausse du volume des indemnités journalières. Cette tendance va s’accroître avec l’évolution démographique (en 2040, 33% de la population française aura plus de 60 ans) et les réformes du Gouvernement (la réforme des retraites va créer +400000 arrêts maladie et maladie professionnelle indemnisés d’ici 2033 selon l’OFCE).
L’augmentation croissante des besoins s’additionne à la dette sanitaire qui ne se résorbe pas : en trois ans, le retard accumulé atteint au moins 3,3 millions de séjours hospitaliers.
Le gouvernement annonce clairement la ""fin de l'abondance"" toute relative pour la Sécurité sociale : en témoigne les exigences de 3,5 milliards d'économie exigés par Bercy pour 2024, qui grèvent l'évolution de l'ONDAM.
Nous ne pouvons pas cautionner cette trajectoire qui va dégrader encore l'accès aux soins. Il est temps de renverser la logique pour enfin, gouverner par les besoins.