- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, n° 1682
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code de la sécurité sociale
L’avant-dernière phrase du deuxième alinéa de l’article L. 162‑21‑3 du code de la sécurité sociale est ainsi modifiée :
1° Les mots : « ne pouvant excéder trois » sont remplacés par les mots : « de cinq » ;
2° Les mots : « peut-être » sont remplacés par le mot : « est ».
Le Haut conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie recommande que « les textes dans le champ de la santé, dont la LFSS, » soient la déclinaison d’un cadre interministériel, définissant une trajectoire à cinq ans des objectifs, activités et ressources du système de santé (rapport portant sur la régulation du système de santé de 2021). Les textes en questions « devraient être radicalement simplifiés et fournir une information plus transparente et hiérarchisée. ». Il recommande également « une fixation des tarifs et des prix sur un horizon pluriannuel » allant « de pair avec la régulation pluriannuelle de l’ONDAM ».
Or, il apparait réellement essentiel que le protocole mentionné à l’article L 162‑21‑3 du code de la sécurité sociale, signé entre l’État et les représentants des organisations nationales les plus représentatives des établissements de santé publics et privés, soit non seulement établi pour une période de cinq ans – en cohérence avec les lois de programmation des finances publiques et ces recommandations – mais également que sa signature devienne impérative.
En effet, le secteur de la santé est l’un des rares à ne pas bénéficier d’un horizon à 5 ans : les lois de programmation de la Justice, de l’Energie, et Militaire sont d’une durée de 5 à 6 ans tandis que les trajectoires de financement des conventions médicales sont définies pour 5 ans. De plus, le premier protocole de pluriannualité, signé en février 2020 par les fédérations hospitalières et le ministère de la Santé pour une durée de 3 ans, a pris fin le 31 décembre 2022.
Ainsi, l’ensemble des fédérations d’établissements de santé publics et privés considère comme indispensable le fait de renouveler ce protocole pour une entrée en vigueur dès 2024 afin de disposer d’une visibilité pluriannuelle des ressources. Cet amendement, de bon sens, est nécessaire dans un contexte de dégradation de la situation financière des établissements et de remontée des taux d’intérêt. Il est d’ailleurs proposé par la FHP, la FHF, la FEHAP, Unicancer et la FNEHAD.