- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2024, n° 1682
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport qui évalue l’accès financier aux soins des personnes en situation de précarité. Ce rapport fait suite à celui prévu à l’article 64 de la loi n° 2017-1836 du 30 décembre 2017 de financement de la sécurité sociale pour 2018 portant sur « l’accès aux droits et aux soins des personnes en situation de handicap et des personnes en situation de précarité », et établit un bilan global des mesures prises ces cinq dernières années pour lutter contre le renoncement aux soins pour motif financier. Il évalue leur effectivité et l’efficacité.
Alors que les Français sont de plus en plus nombreux à se tourner vers les médicaments sans ordonnance (88 % en 2023 contre 58 % en 2002), selon un sondage Ifop pour Biogaran, ils se disent aujourd’hui, pour 61 % d’entre eux, majoritairement contraints d’y renoncer pour des raisons de budget. Cette renonciation aux médicaments non remboursés a ainsi quasiment doublé au cours des 14 dernières années, passant de 36 % en 2009 à 61 % en 2023. Ce sont souvent les plus jeunes, notamment la tranche 18‑24 ans, et les ménages Français les plus modestes qui sont touchés.
La loi de financement de la sécurité sociale (LFSS) pour 2018 prévoyait la rédaction d’un rapport sur « l’accès aux droits et aux soins des personnes en situation de handicap et des personnes en situation de précarité ». Ce dernier a ainsi émis plusieurs propositions, qui ont ensuite été suivies d’annonces ou traduites dans les PLFSS successifs. 5 ans après, et au vu de la situation qui n’a fait qu’empirer, il est temps de faire un bilan sur les mesures prises pour soutenir les personnes financièrement fragiles dans l’accès au soin et d’évaluer leur impact. Voir de proposer de nouvelles solutions pour lutter contre ce renoncement au soin.