- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, n° 1855
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par :
Supprimer cet article.
Par cet amendement, les député·es du groupe parlementaire LFI-NUPES veulent supprimer cet article 1er EA, énième article issu du programme des LR en matière d'asile et d'immigration.
En l'occurence ici, la droite sénatoriale a voulu élargir aux conjoints de Français les conditions applicables au regroupement familial (telles qu'elles résultant d'autres de leurs propositions intégrées dans ce texte.), telles que les conditions de ressources et de logement, obligations qu'il est "inenvisageable de faire peser sur les Français concernés".
Cette disposition présente un caractère très intrusif dans la vie privée des couples binationaux visées et leur mode de fonctionnement, de solidarité et de partage, portant ainsi une atteinte démesurée au respect du droit de la vie privée, de valeur constitutionnelle.
De plus les valeurs véhiculées par une telle disposition sont plus que déplorables et relèvent d'une vision de la société macabre ancré dans l'individualisme et le chacun pour soi, au sein même de l'unité d'un couple qui devrait relever de considérations toutes autres et intimes que le législateur n'a pas à stigmatiser de la sorte (Mme Eustache-Brinio justifiant dans son amendement à l'origine de l'article que "ce cadre juridique peut ouvrir la voie à des mariages frauduleux ou insincères".).
Notre groupe rappelle qu'il défend de rétablissement de la carte de séjour de dix ans comme titre de séjour de référence pour les étranger·es, respectant le droit au regroupement familial, et la régularisation automatique pour tout conjoint·e marié·e ou pacsé·e.