- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, n° 1855
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par :
Supprimer cet article.
Par cet amendement, les député·es du groupe parlementaire LFI-NUPES souhaitent dénoncer le déferlement de haine auquel se sont prêtés les sénateurs LR dans leur stratégie d'amendements de ce texte.
Nous souhaitons supprimer cet article 1er M aggrave les sanctions applicables aux reconnaissances frauduleuses de paternité.
Actuellement, l’article L. 823-11 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile punit de cinq ans d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende le fait, pour toute personne, de reconnaître un enfant aux seules fins d’obtenir, ou de faire obtenir, un titre de séjour ou le bénéfice d’une protection contre l’éloignement, ou aux seules fins d’acquérir, ou de faire acquérir, la nationalité française.
Le renforcement adopté au Sénat fixe le montant de l'amende encourue à 75 000 euros pour l’auteur d’une reconnaissance frauduleuse de paternité. Avant de quintupler le montant de l'amende encourue dont l'auteur qu'on peut imaginer en situation de grande précarité ne parviendra de toute façon certainement pas à régler, il aurait été judicieux pour les sénateurs LR de se figurer dans quelle détresse psychologique une personne peut trouver pour en arriver là.
L'espoir de pouvoir trouver refuge dans notre pays peut effectivement nourrir des comportements préjudiciables, mais la réponse à cela doit-elle être celle de la criminalisation et de la surenchère pénale, coûte que coûte, à l'égard de personnes en détresse ? Cette vision ultra sécuritaire a déjà fait les preuves de son inefficacité.