Fabrication de la liasse

Amendement n°CL675

Déposé le jeudi 23 novembre 2023
Discuté
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Par le biais de cet amendement, notre groupe exprime son opposition à la proposition de limiter à trois le nombre de renouvellements consécutifs des cartes de séjour temporaire (CST).

Notre opposition à cette limitation est d'autant plus ferme que les critères pour l'obtention d'une carte pluriannuelle (CSP) deviennent de plus en plus exigeants, comme en témoigne l'article 1er du présent projet de loi, qui remplace des obligations de moyens par des obligations de résultats.

Les cartes de séjour temporaires sont attribuées pour diverses raisons, parmi lesquelles la CST ""Salarié"" pour les étrangers autorisés à travailler en France, la CST ""Étudiant"" pour les étudiants étrangers inscrits dans un établissement d'enseignement supérieur en France, la CST ""Vie privée et familiale"" pour les personnes ayant des liens familiaux avec un citoyen français, ou encore la CST ""Passeport Talent"" destinée aux étrangers qui présentent des talents particuliers ou des compétences exceptionnelles dans divers domaines (culture, science, sport, etc.).

De fait, cette limitation – sans considération aucune pour la situation personnelle des personnes concernées – présente des risques considérables d'atteinte aux droits fondamentaux, notamment le droit de mener une vie privée et familiale normale, garanti par les articles 8 de la Convention européenne des droits de l'homme (CEDH).

Cette restriction, présentée comme une gestion prudente de l'immigration, va à l'encontre d'une meilleure protection des droits des travailleurs et de la lutte contre l'exploitation économique. En réduisant le nombre de titres de séjour, elle condamne les travailleurs migrants à une existence précaire, les obligeant à accepter des conditions de travail dégradantes en raison de leur statut incertain.

Cette limitation s'oppose également à la reconnaissance de la contribution continue des résidents étrangers et à la nécessité d'adopter des politiques favorisant la stabilité et l'insertion. De plus, elle va à l'encontre de nos principes humanitaires, car des cartes de séjour temporaire sont également octroyées pour des motifs humanitaires, offrant une protection aux personnes fuyant des persécutions ou des situations humanitaires difficiles dans leur pays d'origine.

En supprimant cet article, nous aspirons également à envoyer un message clair de résistance à la xénophobie et à la discrimination.

Notre groupe parlementaire rappelle qu'il est favorable au établissement de la carte de séjour de dix ans comme titre de séjour de référence pour les étranger·es, respectant le droit au regroupement familial, et la régularisation automatique pour tout conjoint·e marié·e ou pacsé·e. Nous soutenons également le rétablissement de l’unicité de la loi sur le territoire en soumettant l’octroi des titres de séjour à des critères objectifs ne souffrant d’aucune différence d’interprétation d’une préfecture à l’autre, ainsi que la mise place une commission du titre de séjour pouvant être saisie de tous les cas de demandes de rendez-vous sans suite ou de refus de délivrance de titre, dotée d’un pouvoir de décision, lieu d’un débat public et contradictoire .