- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, n° 1855
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par :
Supprimer les alinéas 4 à 6.
Cet amendement vise à supprimer toute référence au recours à la communication audiovisuelle.
Le recours à la visioconférence est devenu le pansement du manque de moyens des services publics et notamment celui de la justice de votre Gouvernement. L’extension massive au recours à la visioconférence au sein du service public de la justice se poursuit, après la loi de programmation de la justice de 2019 de Madame Belloubet qui a considérablement élargit les modalités de recours à la visioconférence, ou encore la LOPMI de 2023 qui poursuit cette voie, et enfin la loi d’orientation et de programmation de 2023 qui prévoit elle aussi de multiplier les recours possibles à la visioconférence (notamment en garde à vue), c’est maintenant au tour de la justice pour l’accueil des personnes étrangères.
Un nouvelle fois la loi prévoit de cacher les manques de moyens par des procédés de dématérialisation et nourrit la distance toujours plus grande des justiciables avec la justice. Le droit au procès est un droit qui est attaché à la personne humaine, et non seulement aux citoyens français. Les personnes étrangères doivent pouvoir consentir au recours à des moyens de communications audiovisuelles, d’autant plus en ce qui concerne leur demande de sortie de zones d’attentes. Les personnes étrangères doivent pouvoir être reçues physiquement devant un juge. Il en va du respect des principes fondamentaux de notre État de droit.