- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, n° 1855
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Après l’alinéa 2, insérer l’alinéa suivant :
« Le praticien étranger exerçant les fonctions définies aux articles R6152‑601, R6152‑632 et R6153‑41 du code de la santé publique et disposant de l’autorisation prévue au I bis de l’article L. 4111‑2 du même code, se voit délivrer une carte pluriannuelle dans les mêmes conditions que celles prévues au premier alinéa du présent article. »
Par cet amendement, nous souhaitons inclure dans la liste des praticiens étrangers pouvant bénéficier d’une carte pluriannuelle portant la mention “talent‑profession médicale et de la pharmacie”, les praticiens étrangers qui exercent sous de fallacieuses fonctions de “faisant fonction d’interne”, “praticiens attachés” ou “ praticiens attachés associés.”
Les praticiens diplômés hors de l’Union européenne (Padhue) ont tenu l'hôpital public français à bout de bras durant la pandémie du covid-19. Environ 5 000 Padhue exercent dans des hôpitaux publics français. Ces derniers exercent les mêmes fonctions avec les mêmes responsabilités que leurs collègues français, mais avec des titres et des rémunérations dégradants. Le parcours pour l’obtention de l’autorisation d’exercer est très long et très complexe mais il passe obligatoirement par l’obtention des épreuves de vérification des connaissances (EVC). Elles s’adressent aux praticiens, quelle que soit leur nationalité dès lors qu’ils ont obtenu leur diplôme dans un Etat non membre de l’Union européenne (UE) ou non partie à l’accord sur l’Espace économique européen (EEE). Les diplômes de ces praticiens leur permettent l’exercice des professions de médecin, chirurgien-dentiste, de sage-femme ou de pharmacien dans leur pays de délivrance. Cependant, les syndicats et associations SUPADHUE et IPADECC nous ont alertés sur la difficulté de cette seule voie d’entrée pour obtenir une autorisation d’exercer. En effet, La plupart de ces padhue sont en poste avec des horaires et des volumes de travail très importants les empêchant de préparer consciencieusement ce concours ou la concurrence est rude et les places limitées.
Cette disposition de justice sociale a pour objectif de permettre à des padhue exerçant parfois pour certains depuis plusieurs années sous le statut de “faisant fonction d’interne”, de “praticiens attachés” ou de “praticiens attachés associés” d’obtenir le bénéfice du titre portant mention “talent – profession médicale et de la pharmacie”, prévu à l’article 7 du présent projet de loi.