- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale, modifié par le Sénat, pour 2024, n° 1875
- Stade de lecture : Nouvelle lecture
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer les alinéas 3 et 4.
Par cet amendement, les député.es membres du groupe LFI-Nupes souhaitent rétablir le montant Z tel qu’il figurait initialement dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2023.
Selon une étude faite par le SNITEM (Syndicat National de l’Industrie des Technologies Médicales), le marché français du matériel médical représente un chiffre d’affaires de 30,7 milliards d’euros en 2021, soit 6,3 % du marché mondial. En 2020 en France, les dépenses totales de dispositifs médicaux s’élevaient à 17,6 milliards d’euros, dont 9,2 milliards d’euros remboursés par l’Assurance maladie obligatoire.
Le montant Z correspond au seuil de déclenchement de la clause de sauvegarde pour les dispositifs médicaux. Celui-ci est en hausse constante ces dernières années : 2,09 milliards d’euros en 2021, année où la clause ne fut pas déclenchée puis 2,21 milliards d’euros en 2022.
Le Sénat, en portant le montant Z à 2,35 milliards d’euros pour 2023, a voté un cadeau aux fabricants de dispositifs médicaux. Ces fabricants profitent déjà de financements publics pour la recherche, le développement et la fabrication.
Afin de résorber l’envolée des prix des dispositifs médicaux qui pèse sur les finances de l’Assurance maladie, il faut mettre à contribution le secteur du dispositif médical en se saisissant de cet outil qui permet de contenir le chiffre d’affaires brut remboursé qu’est le montant Z.
Pour toutes ces raisons, les député.es membres du groupe LFI-Nupes proposent le rétablissement du montant Z à 2,21 milliards d’euros pour 2023.