- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration (n°1855)., n° 1943-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
La Nation se fixe pour objectif que l’allocation de solidarité aux personnes âgées ne soit plus soumise à une condition de durée de séjour sur le territoire français.
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite mettre fin à l'obligation de condition de durée annuelle de résidence pour les Chibanis pour la perception de l'ASPA.
Un « Chibani » est une personne immigrée venue du Maghreb, issue de la première génération, arrivée en France au début lors des Trente Glorieuses (1946-1975) pour y travailler. Ces hommes ont quitté l’Algérie, le Maroc ou la Tunisie pour venir travailler en France dans les secteurs du bâtiment, des travaux publics, de l’industrie, de l’agriculture quand la France était en situation de demande de main d'œuvre. Aujourd'hui, les Chibanis sont âgés et à la retraite ; certains souhaitent vivre leur retraite dans leur pays d'origine et ainsi quitter le territoire français. Parfois, injustement, la loi les en empêche.
En effet, s'il est vrai que depuis juillet 2019, les Chibanis perçoivent leur droit à la Sécurité sociale et l'assurance retraite sans condition de résidence obligatoire, ce n'est pas le cas pour les bénéficiaires de l’allocation de solidarité pour les personnes âgées (ASPA) qui doivent encore prouver qu’ils passent bien plus de six mois en France pour pouvoir en bénéficier.
Pour ces hommes qui ont dévoué leur vie à la France, nous demandons la fin de la condition de résidence obligatoire pour percevoir l'ASPA.