- Texte visé : Texte n°1943, adopté par la commission, sur le projet de loi, adopté, par le Sénat pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration (n°1855)
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Après l’article L. 411‑1 du code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, il est inséré un article L. 411‑1-1 ainsi rédigé :
« Art. 411‑1‑1. – Le titre de séjour, prévu à l’article 411‑1, accordé à un étranger scolarisé ou poursuivant un cursus de l’enseignement supérieur ne peut arriver à échéance avant la fin du cycle de l’enseignement poursuivi. »
Par cet amendement, nous souhaitons obliger la délivrance d'un titre de séjour dont la durée couvre tout le cycle de scolarisation en cours ou à venir pour les mineurs étrangers.
L’article L. 131-1 du Code de l’éducation dispose que « l’instruction est obligatoire pour chaque enfant dès l’âge de trois ans et jusqu’à l’âge de seize ans. »
La circulaire interministérielle du 25 janvier 2016 rappelle que « la scolarisation des mineurs isolés étrangers âgés de six à seize ans résidant sur le territoire français relève donc du droit commun et de l’obligation scolaire, dans les mêmes conditions que les autres élèves. »
L’obtention d’un titre de séjour court, impliquant nécessairement un renouvellement régulier, entraîne de grandes difficultés pour les élèves et les étudiants étrangers en cours de scolarisation ou d’étude sur le territoire national. Il n’est pas normal qu’un élève de terminale soit dans la situation, à quelques mois du baccalauréat, de devoir fournir à nouveau les pièces de son dossier et de connaître l’inquiétude que représente le fait d’être placé en situation d’irrégularité.
Le législateur doit consacrer une obligation pour l’autorité administrative de délivrer des titres de séjours qui n’arrivent pas à échéance avant la fin du cycle de scolarisation ou d’étude dans lequel est engagé l’étranger présent sur le territoire national.