- Texte visé : Texte n°2111, adopté par la commission, sur la proposition de loi de M. Romain Daubié et plusieurs de ses collègues visant à faciliter la transformation des bureaux en logements (2003)
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À l’alinéa 2, substituer aux mots :
« et de la zone d’implantation »,
les mots :
« , de la zone d’implantation et de l’objectif de mixité sociale ».
Par cet amendement d'appel, nous proposons de rajouter la mention d'usage garantissant le respect d'un objectif de mixité sociale.
En 2018, la loi ELAN cherchait à « rendre plus attractive » la transformation de bureaux en logements en octroyant un bonus de constructibilité et en permettant une dérogation aux servitudes de mixité sociale.
La rédaction actuelle de l'article mentionne une prise en compte des risques, nuisances, besoins ou objectifs induits par la transformation de bureaux en logement. Or, nous avons encore aujourd'hui peu de recul et d'éléments d'évaluation quant aux pratiques de transformation. A quels publics ces transformations bénéficient-elles ? Quelle est l'accessibilité de ces nouveaux logements aux personnes à faible niveau de ressources ?
Dans un contexte de grande détresse sociale, notamment locative, il nous apparaît primordial de garantir une production de logements abordables, et de les flécher autant que possible vers des publics prioritaires. Nous assistons depuis début janvier à un épisode de froid remarquable. Près de 5 300 personnes ont appelé le 115 ces dernières semaines et sont restées sans solution, dont plus de 1 300 enfants. Sombre record de 330 000 sans-abris en France. Trois personnes décédées en quatre jours. Zéro ministre du logement de plein exercice.
Derrière ces nombres macabres, il reste à combattre les clichés. Beaucoup de personnes sans logement sont des salariés en CDI, privées d'un pouvoir d'achat suffisant, qui se heurtent des prix du logement exhorbitants et inaccessibles. Nous appelons donc, avec cet amendement, à plus de garde-fous, et à un fléchage le plus social possible de ces logements.