- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de M. Romain Daubié et plusieurs de ses collègues visant à faciliter la transformation des bureaux en logements (2003)., n° 2111-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Dans un délai de quatre mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport étudiant l’impact et les éventuels détournements des changements d’usage permis par la transformation de bureaux en logement dans les communes de plus de 200 000 habitants, notamment par le biais des droits de compensation ou droits de commercialité.
Par cet amendement, nous souhaitons que le gouvernement présente un rapport au Parlement sur l’impact de la réglementation sur les droits de compensation.
En effet, la réglementation permet, dans les collectivités de plus de 200 000 habitants la mise en place d’un « marché » des droits de compensation qui impose à tout propriétaire qui souhaite louer à l’année un logement en meublé touristique de s’acquitter de droits de compensation.
A l’inverse, lorsqu’un bailleur, et notamment un bailleur social, transforme des bureaux en logement, il peut participer à ce marché des droits de compensation et en tirer des sources complémentaires de financement, en « revendant » sur ce marché ses droits de compensation.
Un effet pervers possible de cette réglementation est qu’en vendant leurs droits de compensation, les bailleurs qui transforment des bureaux en logements se rendent complices de l’augmentation de meublés touristiques, au détriment du parc locatif privé et donc des habitant.es, au détriment de locaux d’activité pour des petites entreprises et artisans et au détriment du secteur hôtelier qui subit cette concurrence déloyale.
C’est pourquoi notre groupe souhaiterait qu’un rapport soit présenté par le gouvernement sur l’impact de ces réglementations à la fois sur la transformation de bureaux en logements, et sur le développement des meublés touristiques à l’année.