- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de Mme Valérie Rabault et plusieurs de ses collègues visant à lutter contre les pénuries de médicaments (2062)., n° 2214-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Compléter l’alinéa 7 par la phrase suivante :
« Ces décisions peuvent en outre être publiées sur d’autres supports. »
Le « name and shame » ou « nommer et faire honte » est une pratique d’origine anglo-saxonne qui consiste à divulguer publiquement l'identité d'une personne ou d'une entité et à émettre une critique en raison de ses actions jugées illégales ou contraires à l'éthique. L'objectif est souvent de sensibiliser le public aux comportements répréhensibles, de faire pression sur la personne ou l'entité visée pour qu'elle change son comportement. Cette pratique peut engendrer des effets vertueux : meilleure responsabilisation des personnes en les incitant à assumer leurs actions, promotion de la transparence, sensibilisation et mobilisation de la société civile.
En France, la pratique se développe par Emmanuel MACRON, alors ministre de l’économie, qui avait publié le nom de cinq entreprises (dont Numericable et SFR) qui ne payaient pas leurs fournisseurs dans les délais. Avec la loi Sapin II du 9 décembre 2016, la pratique du « name and shame » est consacrée dans le code de commerce, qui donne une base légale à la pratique de publication par l’autorité administrative chargée de la concurrence et de la consommation de ses décisions de sanction consécutives au non-respect constaté des règles de concurrence.
L'article 2 entend conférer un caractère systématique à la pratique du name and shame en obligeant l’autorité administrative à publier sur son site internet les sanctions financières prises à l’encontre d’une entreprise qui ne respecterait pas les règles en matière de prévention et de lutte contre les pénuries de médicaments. Cet amendement propose de permettre à l’autorité de publier ces décisions sur d’autres supports comme cela est déjà prévu dans le Code du commerce pour d’autres infractions.