- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de Mme Julie Laernoes et plusieurs de ses collègues visant à instaurer de nouveaux objectifs de programmation énergétique pour répondre concrètement à l'urgence climatique (2228)., n° 2409-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer les alinéas 27 et 28.
Cet amendement du groupe LFI-NUPES vise à rompre avec la centralité accordée à l'énergie d'origine nucléaire dans la programmation énergétique de la France.
Ces alinéas proposent de faire reposer la programmation énergétique du pays sur la production d'origine nucléaire en sanctuarisant un seuil de puissance installée de 63 gigawatts (GW). Il nous faut rappeler qu'une telle mesure n'a pas sa place dans un texte qui fixer les trajectoires de décarbonation de notre production énergétique d'ici 2030 car aucune capacité nouvelle ne pourra être mise en service avant la période 2035-2040.
Ce qui est plus grave encore est de placer l'énergie d'origine nucléaire au centre de la stratégie énergétique du pays et de faire des énergies renouvelables une simple variable d'ajustement au sein du mix énergétique.
Il s'agit d'un choix funeste qui nous conduit dans l'impasse. L'énergie nucléaire provoque une illusion relative à l'indépendance énergétique, la probabilité d'un accident est non-nulle, le changement climatique va tarir la ressource en eau nécessaire au refroidissement des réacteurs, aucune solution satisfaisante de traitement des déchets n'existe. La liste des limites du nucléaire est longue.
Pour toutes ces raisons, le groupe LFI-NUPES propose la suppression de cet alinéa qui enferme la politique énergétique dans l'impasse nucléaire.