Fabrication de la liasse

Amendement n°CE14

Déposé le vendredi 7 juin 2024
En traitement
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Supprimer cet article.

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe LFI-NUPES propose la suppression de l'article 1 de la présente proposition de loi, qui créé une nouvelle dérogation à la loi Littoral de 1986, pour l'installation d'infrastructures de téléphonie mobile.

Aujourd’hui, pour préserver le littoral, les règles pour ériger un relais de téléphonie mobile dans les plus de 1 200 communes classées en zone littorale prévoient que l’implantation de ces antennes ne peut se faire qu’au sein d’espaces urbanisés ou en continuité de ceux-ci. L'article 1 prévoit une dérogation à cette règle, notamment pour permettre de les installer en discontinuité des espaces urbanisés.

Nous nous opposons à cette énième dérogation à la loi Littoral, et plus globalement au droit de l'environnement. Elle est symptomatique de la méthode de ce Gouvernement qui semble n'avoir pour seule réponse à chaque défi que de proposer une nouvelle régression environnementale.

La généralisation d’une couverture mobile de qualité pour tous les Français nécessite une autre approche, compatible avec la protection de l’environnement, fondée sur la justice sociale et territoriale et sur des moyens adaptés.

Le passage en force proposé par cette proposition de loi est d'autant moins acceptable que, ces derniers mois, plusieurs projets d’implantations d’antennes relais ont soulevé l’inquiétude et l’opposition de riverains qui se sont mobilisés collectivement en s'appuyant sur le droit existant. Par exemple, dans le Pays voironnais, où des collectifs se sont constitués à Saint-Cassien, Coublevie et La Buisse.

Dans les monts d’Arrée en Bretagne, les habitants du village de Saint-Cadou se sont battus plusieurs années contre l’installation d’une antenne Free qui est finalement sortie de terre sous haute protection policière.

A Bagnères-de-Bigorre, un projet de pylône de vingt-cinq mètres sur les allées Maintenon, site classé au patrimoine, a été évité de peu après trois ans de litige.

Dans le département des Hautes-Alpes, les cas de protestations populaires sont légion. A Cervières par exemple, les habitants de la commune constitués en collectif ont mis provisoirement en échec un projet d’implantation d’antenne. Celui-ci devait prendre place en plein cœur de la plaine du Bourget, secteur classé Zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique, et également situé en zone Natura 2000.

Concernant précisément les zones littorales dont il est question dans cette proposition de loi, un collectif de citoyens de Carnac dans le Morbihan s'appuie justement sur l'impossibilité de construire en dehors de la continuité du bâti consacrée par la loi n° 86-2 du 3 janvier 1986 relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral.

Dans ce contexte, la présente proposition de loi est d'autant moins acceptable qu'elle n'a pas fait l’objet d’une étude d’impact. Les auditions du rapporteur ont d'ailleurs donné la priorité aux acteurs ayant intérêt à un assouplissement de la loi, à savoir les grands opérateurs mobiles et les opérateurs d’infrastructures. Pour l'ensemble de ces raisons, nous appelons à supprimer cet article.