- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (n°2436)., n° 2600-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À l’alinéa 4, après le mot :
« propose »
insérer les mots :
« , sur la base du volontariat et à titre expérimental pour une durée de trois ans, ».
L'article 8 prévoit, dans sa rédaction actuelle, la mise en place par l'État d'un réseau "France services agriculture". Cependant, l'organisation des missions de ce réseau et les ajustements légaux proposés dans l'article 10 semblent complexifier considérablement le cadre légal existant et alourdir les charges administratives pesant sur les agriculteurs, allant à l'encontre de la promesse de simplification de l'article 8.
De plus, le réseau "France services agriculture" fait doublon avec des dispositifs déjà en place, tels que les points d'accueil installation transmission et certaines initiatives locales. Dans le Pas-de-Calais, par exemple, après les inondations, la préfecture a mis en place un réseau itinérant pour offrir un soutien administratif aux agriculteurs, des dispositifs similaires sont également expérimentés sous d’autres modalités dans d’autres préfectures n’ayant pas été touchées par les inondations.
Par conséquent, bien que nous soyons opposés à la rédaction de l'article 10, nous estimons qu'une structure de soutien administratif souple et adaptée aux spécificités régionales, pourrait être bénéfique pour les agriculteurs. Il convient de rappeler que, selon le baromètre agricole Terre-net BVA, ces derniers consacrent en moyenne 8,8 heures par semaine à la gestion administrative de leur exploitation.
Pour autant, avant d'imposer une norme à l'ensemble du territoire national, il serait judicieux de s'appuyer sur les structures et les initiatives locales existantes, tant pour leur efficacité que pour éviter le coût important que représenterait la création d'une nouvelle marque "France services".
Cet amendement de repli propose donc la mise en place d'un réseau expérimental pour les chambres d'agriculture volontaires, pendant une durée de trois ans.