Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Johnny Hajjar
Photo de monsieur le député Philippe Naillet
Photo de monsieur le député Christian Baptiste
Photo de monsieur le député Elie Califer
Photo de madame la députée Chantal Jourdan
Photo de monsieur le député Stéphane Delautrette
Photo de monsieur le député Inaki Echaniz
Photo de monsieur le député Bertrand Petit
Photo de monsieur le député Dominique Potier
Photo de monsieur le député Joël Aviragnet
Photo de madame la députée Marie-Noëlle Battistel
Photo de monsieur le député Mickaël Bouloux
Photo de monsieur le député Philippe Brun
Photo de monsieur le député Alain David
Photo de monsieur le député Arthur Delaporte
Photo de monsieur le député Olivier Faure
Photo de monsieur le député Guillaume Garot
Photo de monsieur le député Jérôme Guedj
Photo de madame la députée Marietta Karamanli
Photo de madame la députée Fatiha Keloua Hachi
Photo de monsieur le député Gérard Leseul
Photo de madame la députée Anna Pic
Photo de madame la députée Christine Pirès Beaune
Photo de madame la députée Valérie Rabault
Photo de madame la députée Claudia Rouaux
Photo de madame la députée Isabelle Santiago
Photo de monsieur le député Hervé Saulignac
Photo de madame la députée Mélanie Thomin
Photo de madame la députée Cécile Untermaier
Photo de monsieur le député Boris Vallaud
Photo de monsieur le député Roger Vicot

Après l’alinéa 22, insérer l’alinéa suivant :

« b bis) Apporter un soutien spécifique aux filières de diversification des territoires d’outre-mer ; ». »

Exposé sommaire

Cet amendement du groupe des Socialistes et apparentés vise à accorder une priorité nationale au développement des filières de diversification dans les territoires d’Outre-mer.

Actuellement, les aides européennes, qui constituent la principale source de financement de l’agriculture ultramarine, sont largement orientées vers deux filières traditionnelles d’exportation : la banane et la canne à sucre pour la production de rhum. En 2020, la filière banane a ainsi bénéficié de 45 % et 80 % respectivement du Programme d’Options Spécifiques à l’Éloignement et l’Insularité (POSEI) européen pour la Guadeloupe et la Martinique, tandis que la filière canne à sucre et rhum a capté 46 % de l’enveloppe à la Réunion. Les 349 producteurs de bananes en Martinique ne représentent que 13 % de l’ensemble des agriculteurs, alors qu’ils ont bénéficié d’un soutien financier estimé à 97 millions d’euros.

Un changement de paradigme est ainsi nécessaire. Il doit concerner non seulement les produits agricoles mais aussi les acteurs du secteur : alors qu’ils représentent 54 % dans l’Hexagone, les petites exploitations constituent 93 % des exploitations agricoles ultramarines. Actuellement, ce sont les plus grandes exploitations qui bénéficient des aides, ce qui rend presque impossible le développement des petites exploitations.

D’ailleurs, lors du Salon de l’Agriculture, le président de la République a souligné que l’avenir du secteur agricole en Outre-mer réside principalement dans la souveraineté alimentaire et a déclaré qu’ « on ne peut plus tolérer des territoires qui dépendent fortement des subventions de la France et de l’Europe, et qui reposent sur une ou deux filières, tout en continuant à importer 60 à 70 % de leur alimentation ».

Il est donc urgent de réorienter non seulement les aides européennes mais aussi les politiques publiques nationales vers les filières de diversification, tant animales que végétales, principalement gérées par des agriculteurs familiaux, l’objectif étant d’améliorer l’approvisionnement alimentaire des Outre-mer et d’assurer la transition agroécologique.