- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture (n°2436)., n° 2600-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Amendement parent : Amendement n°3952
À l’alinéa 23, après le mot :
« production »
insérer les mots :
« d’assurer un service d’abattage local et public qui maille le territoire, ».
"Par cet amendement, le groupe parlementaire LFI-NUPES souhaite enclencher la création d’un service d’abattoir local dans le cadre de l’amélioration des conditions d’exercice de la profession d’agriculteur.
Cette loi d’orientation doit être une opportunité de rapprocher géographiquement les différentes étapes de la production agro-alimentaire dans l'objectif d'améliorer le bien-être animal, de faciliter le travail des agriculteurs et de réduire les émissions de gaz à effet de serre engendrées par le transport.
En effet, les longs transports d'animaux sont à l'origine de fortes souffrances animales. Et pour les éleveurs, l’abattage de leurs animaux est de plus en plus un défi au vu de l’éloignement incessant des abattoirs de leurs exploitations. Les éleveurs doivent alors passer de plus en plus de temps sur la route pour amener leurs animaux à l’abattoir. La situation est encore plus difficile lorsque l’éleveur a un petit élevage et doit alors transporter peu d’animaux à la fois mais de manière régulière. De plus, pour les éleveurs souhaitant écouler leur production en vente directe, si l’abattoir est trop loin de leur exploitation, ils subissent une double peine en devant récupérer ensuite la viande découpée.
C’est pourquoi, cet amendement permettrait de créer un dispositif d’abattage qui soutiendrait concrètement les éleveurs et les encourageraient alors à continuer leur activité.
L’inscription de la création d’un service d’abattage local serait un signal fort de soutien aux éleveurs particulièrement touchés par les crises agricoles successives et parmi les plus pauvres des agriculteurs."