- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi relatif à l'accompagnement des malades et de la fin de vie (n°2462)., n° 2634-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code de la santé publique
Après le neuvième alinéa de l’article L. 1413‑1 du code de la santé publique, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« Dans le cadre de ses missions relatives à la promotion de la santé, elle s’attache à sensibiliser la population au dispositif des directives anticipées et au rôle de la personne de confiance par le biais de campagnes d’information. »
Cet amendement des député·es membres du groupe LFI-NUPES précise que la mission de promotion de la santé assurée par Santé Publique France comporte un volet de sensibilisation de la population au dispositif des directives anticipées et au rôle de la personne de confiance.
Une grande partie de la population ignore l’existence des directives anticipées, caractérisées par un fort taux de non-recours.
Depuis la Charte d’Ottawa, la promotion de la santé est notamment définie comme « le processus qui confère aux populations les moyens d’assurer un plus grand contrôle sur leur propre santé [...] ». Pour favoriser cette appropriation, l’acquisition d’aptitudes individuelles constitue un axe majeur afin de rendre les personnes aptes à faire des choix judicieux. En favorisant une approche centrée sur le patient dans les soins de santé, le dispositif des directives anticipées permet à chacun d’exercer un contrôle sur les décisions médicales et de se préparer à affronter les éventuels risques qui pèsent sur sa santé.
En ce sens, la sensibilisation de la population aux directives anticipées est un enjeu de santé publique, qui relève de la compétence de Santé Publique France. Elle est l’institution la mieux qualifiée pour sensibiliser la population aux directives anticipées à l’échelle nationale, et pour élaborer les contenus nécessaires afin d’en assurer l’efficacité.
Cet amendement reprend notamment une recommandation du rapport de Caroline FIAT et Didier MARTIN sur la mission d’évaluation de la loi Claeys-Leonetti créant de nouveaux droits en faveur des malades et des personnes en fin de vie.