- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À la fin de la première phrase du deuxième alinéa du a du I de l’article 219 du code général des impôts, le taux : « 10 % » est remplacé par le taux : « 15 % ».
Par cet amendement de repli, le groupe LFI-NFP propose proposent de relever le taux d’IS appliqué aux bénéfices issus d’actifs de la propriété intellectuelle de 10 % à 15 %.
Ce dispositif qui bénéficie à la recherche privée à hauteur de 890 millions d’euros a été épinglé par l’OCDE et l’Union européenne comme ne respectant pas l’approche « nexus », c’est-à-dire l’exigence que contribuables bénéficiant de ces régimes se trouvent bien à la source desdites activités et ont engagé des dépenses réelles à l’égard de celles-ci.
Qu’il s’agisse de cette réduction d’impôt ou du CIR, nous nous opposons à ces dispositifs qui prétendent favoriser la recherche en faisant des cadeaux fiscaux aux grandes entreprises privées, pendant que la recherche publique souffre d’un sous-financement structurel.
Cette exonération favorise une économie de rente pour les grandes entreprises, qui considèrent plus rentable de racheter un brevet pour l’exploiter, que de développer leur activité économique réelle. Une telle configuration, tournée vers la rentabilité des brevets aux dépens des caisses de l’État, nuit directement à la capacité des TPE PME à utiliser des brevets dont elles ne sont pas détentrices, en raison de coûts d’exploitation prohibitifs.
Nous proposons donc la suppression du taux réduit d’impôt sur les sociétés afin d’économiser 300 millions d’euros qui pourront être réaffectés à la recherche publique.