- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
Rédiger ainsi l’alinéa 17 :
« Après le premier alinéa, sont insérés six tableaux ainsi rédigés :
«
BARÈME POUR LES ANNÉES À COMPTER DE 2030 | |
Fraction de la masse en ordre de marche (en kg) | Tarif marginal (en €) |
Jusqu'à 1 299 | 0 |
De 1 300 à 1 499 | 10 |
De 1 500 à 1 599 | 15 |
De 1 600 à 1 699 | 20 |
De 1 700 à 1 799 | 25 |
A partir de 1 800 | 30 |
«
BARÈME POUR LES ANNÉES À COMPTER DE 2029 | |
Fraction de la masse en ordre de marche (en kg) | Tarif marginal (en €) |
Jusqu'à 1 349 | 0 |
De 1 350 à 1 549 | 10 |
De 1 550 à 1 649 | 15 |
De 1 650 à 1 749 | 20 |
De 1 750 à 1 849 | 25 |
A partir de 1 850 | 30 |
«
BARÈME POUR LES ANNÉES À COMPTER DE 2028 | |
Fraction de la masse en ordre de marche (en kg) | Tarif marginal (en €) |
Jusqu'à 1 399 | 0 |
De 1 400 à 1599 | 10 |
De 1 600 à 1 699 | 15 |
De 1 700 à 1799 | 20 |
De 1 800 à 1 899 | 25 |
A partir de 1 900 | 30 |
«
BARÈME POUR LES ANNÉES À COMPTER DE 2027 | |
Fraction de la masse en ordre de marche (en kg) | Tarif marginal (en €) |
Jusqu’à 1 449 | 0 |
De 1 450 et 1 649 | 10 |
De 1 650 à 1 749 | 15 |
De 1 750 à 1 849 | 20 |
De 1 850 à 1 949 | 25 |
A partir de 1 950 | 30 |
«
BARÈME POUR LES ANNÉES À COMPTER DE 2026 | |
Fraction de la masse en ordre de marche (en kg) | Tarif marginal (en €) |
Jusqu'à 1499 | 0 |
De 1 500 et 1 699 | 10 |
De 1 700 à 1 799 | 15 |
De 1 800 à 1 899 | 20 |
De 1 900 à 1 999 | 25 |
A partir de 2 000 | 30 |
«
BARÈME POUR LES ANNÉES À COMPTER DE 2025 | |
Fraction de la masse en ordre de marche (en kg) | Tarif marginal (en €) |
Jusqu’à 1 549 | 0 |
De 1550 à 1749 | 10 |
De 1750 à 1849 | 15 |
De 1850 à 1949 | 20 |
De 1950 à 2049 | 25 |
A partir de 2050 | 30 |
».
Cette proposition vise à lisser la dynamique de réduction du malus poids proposée dans le projet de loi de finances pour 2025 en statuant sur un déclenchement dès 1550kg pour 2025, et en proposant un calendrier régulier d'abaissement du seuil, à raison de 50kg par an, sur 6 ans.
L'objectif est multiple :
- cette mesure permet de générer 220 millions d’euros additionnels de recettes fiscales tout en rejoignant l’objectif de 1500kg établi pour 2026 par le gouvernement ;
- du point de vue des entreprises, cette proposition vise à engager une dynamique forte d’allègement du parc de voitures thermiques et hybrides vendues en France d’ici leur interdiction en 2035. Seule cette visibilité permet aux constructeurs automobiles d’adapter leur offre et leur développement en conséquence puisque le temps de développement d’un modèle est aujourd’hui généralement de 3 à 4 années. Il est donc nécessaire d’établir une pluri-annualité jusqu’à 2030 pour que le mécanisme induise un effet environnemental et non uniquement budgétaire ;
- du point de vue des politiques environnementales, elle permettrait de générer des recettes fiscales propres à financer une transition écologique et sociale, notamment la politique de leasing social ; elle contribuerait à ce qu'émergent progressivement sur le marché des véhicules de plus en plus légers, et donc structurellement plus sobres, mais aussi plus accessibles pour les classes moyennes et les moins favorisées.
Au gouvernement, le groupe écologiste et social aurait appliqué cette logique planificatrice à d'autres dispositifs fiscaux : taxe CO2, malus sur la puissance administrative, ... etc. Il aurait également proposé un rythme d'abaissement des seuils plus rapide. Il aurait enfin veillé à appliquer à l'ensemble des véhicules hybrides ce malus poids.
Néanmoins, dans un esprit de compromis, il propose cette réforme, propre à contenter aussi bien les industries automobiles que les associations environnementales comme le WWF qui demandent un abaissement de ce seuil - les analyses de l'IDDRI convergent également vers cette proposition fiscale équilibrée.
Tel est l'objet de cet amendement.