- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Écologie, développement et mobilité durables
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Infrastructures et services de transports | 0 | 0 |
Affaires maritimes, pêche et aquaculture | 0 | 0 |
Paysages, eau et biodiversité | 0 | 0 |
Expertise, information géographique et météorologie | 0 | 0 |
Prévention des risques | 0 | 0 |
Énergie, climat et après-mines | 0 | 0 |
Service public de l'énergie | 0 | 8 000 000 |
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables | 0 | 0 |
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires | 0 | 0 |
Sûreté nucléaire et radioprotection | 0 | 0 |
Fonds national de compensation des nuisances aéroportuaires(ligne nouvelle) | 8 000 000 | 0 |
TOTAUX | 8 000 000 | 8 000 000 |
SOLDE | 0 |
Cet amendement de crédit du groupe Socialiste vise à la création de lignes budgétaires pour soutenir une expérimentation par concours de l’État dès 2025 du Fonds de compensation des nuisances aéroportuaires, à hauteur de 80 000 euros.
Ce type de fonds existe déjà pour certains aéroports comme Paris-Charles-de-Gaulle et Paris-Orly. Au vu des nuisances générées par les mouvements aériens sur tout le territoire
Français qui affectent les riverains, il parait pertinent de mettre en place des dispositifs permettant de réduire l’impact des nuisances sonores sur la santé des riverains, à travers le financement de l’insonorisation des logements, écoles, et hôpitaux. Il s’agit d’appeler à financer une prise en charge à 100 % des travaux, un réajustement de cette prise en charge selon les besoins de chaque foyer, qui peuvent évoluer avec le temps, mais aussi de financer un élargissement des Plan d’exposition au bruit (PEB) en s’alignant sur les préconisations de l’OMS et de l’UE afin de mieux prévenir ces nuisances. Les méthodes de relevés et seuils du niveau de bruit en vigueur sont désuets et appellent à une révision.
En effet, l’Autorité de contrôle des nuisances aéroportuaires (ACNUSA) estime qu’environ 20 % de la population européenne, soit plus de 100 millions d’habitants, est exposée à des niveaux de bruit préjudiciables à la santé humaine. Le bruit a des effets dramatiques sur le sommeil, le stress chronique, l’hypertension et les maladies cardio-vasculaires, comme en attestent les études scientifiques. La surexposition au bruit peut avoir des conséquences sur l’espérance de vie, par l’incidence de maladies cardio-vasculaires avec, pour chaque augmentation de 10 décibels, un surcroît de mortalité évalué à 18 % et allant jusqu’à 28 % pour l’infarctus du myocarde. Le survol des avions au-dessus des écoles a également des conséquences négatives sur la concentration des élèves et sur la santé des enfants.
Afin de gager cette augmentation dans le respect des règles prévues par la loi organique relative aux lois de finances (LOLF), l’amendement procède ainsi aux mouvements de crédits suivants :
- Majorer de 8 000 000 euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement du nouveau programme « Fonds de compensation des nuisances aéroportuaires » ;
- Minorer de 8 000 000 euros les autorisations d’engagement et crédits de paiement de l’action 11 « Soutien dans les zones non-interconnectées au réseau métropolitain » du programme 345 « Service public de l’énergie ».
Naturellement, il ne s’agit pas de pénaliser le programme 345 mais uniquement de respecter les conditions de recevabilité financière. Il appartiendra donc au Gouvernement de lever le gage en cas d’adoption de l’amendement.