Fabrication de la liasse

Amendement n°II-AS154

Déposé le mercredi 6 novembre 2024
En traitement
Photo de monsieur le député Abdelkader Lahmar
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de monsieur le député Raphaël Arnault
Photo de madame la députée Anaïs Belouassa-Cherifi
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Pierre-Yves Cadalen
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de madame la députée Gabrielle Cathala
Photo de monsieur le député Bérenger Cernon
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de monsieur le député Aly Diouara
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Mathilde Feld
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Zahia Hamdane
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Aurélien Le Coq
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Claire Lejeune
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Marie Mesmeur
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Sandrine Nosbé
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député René Pilato
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Arnaud Saint-Martin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Inclusion sociale et protection des personnes00
Handicap et dépendance03 500 000 000
Égalité entre les femmes et les hommes00
Fonds de refinancement des minimas sociaux à destination des collectivités qui en ont la charge(ligne nouvelle)3 500 000 0000
TOTAUX3 500 000 0003 500 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par le présent amendement, nous proposons de financer un rattrapage de ressources aux collectivités dédiées au versement de minimas sociaux. RSA, ASS, AAH ou minimum vieillesse : tous ces dispositifs sont à la charge des Départements, dont l’État expérimente la recentralisation dans certains territoires, pour sans doute davantage surveiller et punir, ou mettre en place la conditionnalité de l’aide au travail forcé…

En effet, M. Macron veut « responsabiliser » les allocataires bénéficiaires de ce « pognon de dingue », dans une situation économique de plus en plus critique. La DREES, en 2023, alertait. « Le pouvoir d’achat des bénéficiaires de minima sociaux baisse entre 2021 et 2022. » Qui peut vivre avec 44 % du SMIC ? Avec moins de 1000 euros, sous le seuil de pauvreté, pour les bénéficiaires de l’AAH ? D’abord, nous alertons sur ce fait : malgré un nombre d’allocataires en progression constante, le Gouvernement trouve le moyen de faire perdre des crédits au programme dédié à l’inclusion sociale, et entre autres à la prime de précarité. Cette dernière a beau être un complément de salaire versé par l’État dans une logique purement libérale, nous condamnons la baise de 188 millions d’euros dont fait état le bleu budgétaire.

En toute hypothèse, lorsque les macronistes s’enorgueillissent d’avoir créé des emplois, ils ne parlent jamais du nombre d’allocataires qui augmentent du fait d’une situation socio-économique dégradée par leur faute. Ils ne parlent jamais du fait que 28 % des bénéficiaires du RSA le sont depuis 2011 et ne sont jamais sortis du dispositif, et que 41 % de ceux-ci font des allers-retours dans et hors du dispositif sur la même période malgré un taux de 83 % de personnes suivies dans des processus d’insertion. Ils ne parlent jamais du fait qu’ils maintiennent par dogmatisme 9,1 millions de pauvres dans ce pays, et près de 20 % de nos concitoyens ne mangeant pas à leur faim.

Cette macronie qui se targue d’avoir la « valeur travail » chevillée au corps n’a donc pas d’autre perspective à offrir que celle de l’emploi précaire, mal payé, aux conditions de travail insoutenables : elle fait dégonfler artificiellement les chiffres du nombre de privés d’emploi, en les faisant rentrer en forceps dans l’emploi précaire, quitte à ce qu’ils reviennent aussitôt dans un dispositif d’aide sociale. Il nous faut donc un plan d’urgence sociale, en commençant par un soutien aux collectivités qui en ont la charge, et qui essuient déjà 5 milliards de coupes sur ce budget.

En cohérence avec les revendications de la Fédération des Acteurs de la Solidarité (FAS), nous proposons par conséquent — et pour pallier au désengagement de l’État dans les politiques sociales — de refinancer significativement les fonds des collectivités dédiées aux minimas sociaux.

Nous compenserons les restrictions précitées, en respect des règles de recevabilité financière, par un abondement de 3,5 milliards en AE et en CP transférés depuis l’action 12 - « Allocations et aides en faveur des personnes handicapées » du programme 157 - « Handicap et dépendance » vers un nouveau programme intitulé « Fonds de refinancement des minimas sociaux à destination des collectivités qui en ont la charge ».

Cette somme supplémentaire pourrait par exemple financer une extension du RSA aux 18‑25 ans (sous conditions de ressources), comme le préconise la FAS. Notre intention n’est toutefois pas de ponctionner les crédits de l’AAH, seul programme à partir duquel nous pouvons gager une telle somme dans cette mission budgétaire, et nous appelons le Gouvernement à lever le gage.