- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, n° 325
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport portant sur la revalorisation de l'allocation journalière du proche aidant.
Par cet amendement, nous demandons une revalorisation des salaires des proches aidants.
L’implication de ces personnes dévouées pour le maintien de l’autonomie des personnes âgées est déterminante. En France, plus de 3 millions de personnes âgées de 60 ans et plus vivant à domicile déclaraient être aidées régulièrement dans les activités de la vie quotidienne, 82 % le sont par un membre de l’entourage.
Chez celles et ceux présentant les restrictions d’activité par rapport à leur état de santé le plus dégradé GIR 1 et 2 au sens de la grille AGGIR autonomie, gérontologie groupe ISO-ressources, ils sont aidés par un membre de l’entourage familial dans 96 % des cas.
L’aide est apportée quotidiennement et le proche aidant joue un rôle central dans la prise en charge des personnes âgées en perte d’autonomie. Le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge la HCFEA estime que la valeur totale de l’aide que ces personnes fournissent se situerait entre 11 et 18 milliards d’euros. (par an ?)
Le vieillissement de la population constitue un véritable défi de santé publique. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) prévoit que le nombre des personnes âgées de plus de 60 ans devrait doubler d’ici 2050, en France, les plus de 60 ans seront alors 23,7 millions.
Pour les proches aidants, le temps et l’énergie, consacrés à l’aide apportée augmentent en fonction de la progression de la perte d’autonomie et peuvent entrainer des conséquences négatives sur leur propre santé et occasionner des difficultés sociales et financières.
Lutter contre l’isolement des personnes âgées doit devenir une priorité politique et nous devons prendre toutes les mesures nécessaires pour les soutenir dans le maintien à domicile afin de garder leur cadre de vie de proximité, de leurs amis, quartier et association, tout en permettant aux proches aidants d’avoir un revenu à la hauteur de leur investissement personnel.
Par cet amendement, avec l’inflation subit par les ménages, nous demandons une revalorisation de 10%, à minima, des salaires horaires des proches aidants.