- Texte visé : Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2025, n° 325
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur le nombre de personnes entre 65 et 74 ans présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques, dans le but d’évaluer les coûts d’une campagne de vaccination contre le VRS de cette population.
Par cet amendement, les député.es membres du groupe LFI-NFP proposent d’évaluer le nombre de personnes entre 65 et 74 ans présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques, dans le but d’évaluer les coûts d’une campagne de vaccination contre le VRS de cette population.
Le VRS est responsable chez l’adulte d’infections respiratoires aiguës qui peuvent entraîner des complications graves telles que l’exacerbation d’une maladie cardiopulmonaire sous-jacente, une pneumopathie nécessitant une assistance respiratoire, voire le décès.
Malgré l’augmentation de la détection du VRS en France, le fardeau sur le système de soins, notamment les hospitalisations, reste partiellement connu. Néanmoins, la triple épidémie liée à la circulation de plusieurs virus respiratoires (Covid-19, VRS et grippe) pendant l’hiver 2022-2023, succédant à deux années de pandémie, a lourdement pesé sur le système de soins. Dans les années 2020 à 2023, les adultes âgés de 65 ans et plus représentaient 77 % des hospitalisations en raison d’une infection à VRS parmi les adultes de 18 ans et plus (11 % de 75-79 ans et 47 % de 80 ans et plus).
La HAS recommande la vaccination saisonnière des sujets âgés de 75 ans et plus contre le VRS, afin de réduire le nombre d’infections aiguës des voies respiratoires basses liées au VRS. Elle considère que le vaccin Arexvy et le vaccin Abrysvo peuvent être utilisés dans le cadre de cette recommandation. Pour rappel, le coût d’un vaccin est estimé à 196,10€. En février 2024, Catherine Vautrin, alors ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, estimait d’ailleurs que le vaccin contre le VRS serait remboursé à l’automne, une fois l’avis de la HAS rendu.
La HAS recommande la vaccination chez les sujets âgés de 65 ans et plus présentant des pathologies respiratoires chroniques (particulièrement BPCO) ou cardiaques (particulièrement insuffisance cardiaque) susceptibles de décompenser lors d’une infection à VRS. Il est cependant plus complexe d’évaluer le nombre de personnes à vacciner en raison du manque de données récentes sur le nombre total de personnes entre 65 et 74 ans présentant des pathologies chroniques respiratoires chroniques ou cardiaques. Une évaluation statistique plus fine permettrait de mieux appréhender les besoins ainsi que l’investissement à réaliser afin de mettre en place la vaccination contre le VRS pour cette population.
Cet investissement permettrait à la fois de préserver la santé de nos concitoyens plus âgés en leur évitant une hospitalisation, tout en réduisant les coûts pour le système de santé de prises en charge plus lourdes et intensives.