- Texte visé : Projet de loi d'urgence pour Mayotte, n° 772
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires économiques
Compléter cet article par l’alinéa suivant :
« II. – Pour réaliser la mission prévue au I du présent article, l'établissement public foncier et d'aménagement de Mayotte privilégie en priorité les acteurs publics et privés locaux, et pour ces derniers les petites et moyennes entreprises locales ou des artisans locaux.
Par cet amendement nous souhaitons que la reconstruction de Mayotte se fasse en priorité avec et par les acteurs locaux.
Les acteurs locaux mahorais bénéficient d'une ingénierie locale et de compétences évidentes sur les spécificités et besoins de l'île et de sa population. Si l'aide et la solidarité nationale et extérieure sont évidemment les bienvenues et inconstestablement nécessaires, les acteurs locaux doivent être les interlocuteurs privilégiés de l'Etat dans la reconstruction.
Prioriser les acteurs locaux est également indispensable face aux difficultés socio-économiques de Mayotte, largement aggravées par les dégâts causés par le cyclone. Le taux de chômage atteignait déjà 37% de la population et le PIB ne s'élevait qu'à 10 600 euros/habitant contre 38 775 de moyenne nationale ou encore 23 360 à La Réunion. La reconstruction de Mayotte peut être un tremplin à une relance économique de l'île.
Alors que le gouvernement de M. Bayrou a choisit la société Starlink d'Elon Musk, bras droit de Donal Trump pour assurer un wi-fi provisoire, au détriment des sociétés françaises, il revient au législateur de s'assurer que les compétences locales seront prioritaires.