- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, de simplification de la vie économique (n°481 rectifié)., n° 1191-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer les alinéas 5 et 6.
Le présent amendement vise à conserver la configuration actuelle du collège de la Commission
nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) composé, entre autres, de cinq personnalités
qualifiées désignées en raison de leur connaissance du numérique et des questions touchant aux
libertés individuelles, parmi lesquelles :
- Deux spécialistes en informatique et intelligence artificielle, issus de l’INRIA et du CNRS ;
- Une chercheuse en santé, professeure des universités - praticienne hospitalière (PUPH) - dont
l’apport est précieux dans tous les dossiers relatifs aux données de santé ;
- Une professeure des universités spécialisée en droit des données à caractère personnel.
La présence de ces profils académiques et de chercheurs en informatique est en effet essentielle au
positionnement indépendant et équilibré de la CNIL.
Par ailleurs, la représentation du monde de l’entreprise est actuellement assurée par les deux
représentants du Conseil Économique Social et Environnemental (CESE). Les personnalités
qualifiées, nommées par les assemblées et le gouvernement peuvent aussi déjà comprendre des
membres d’entreprise, bien que cela ne soit pas le cas actuellement.
Enfin, les modalités d’application dans le temps de cette disposition n’étant pas clairement définies,
le risque d’insécurité juridique ou d’inconventionnalité apparaît important, eu égard à la
jurisprudence européenne sur l’interruption des mandats en cours des membres des autorités
administratives indépendantes (voir en ce sens CJUE, grande chambre, 8 avril 2014, Commission /
Hongrie, C-288/12).