- Texte visé : Proposition de loi visant à généraliser la connaissance et la maîtrise des gestes de premiers secours tout au long de la vie, n° 1229
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Compléter l’alinéa 4 par les mots :
« et les mots : « et aux gestes qui sauvent » sont remplacés par les mots : « aux gestes qui sauvent et aux premiers secours en santé mentale ».
Par cet amendement, le groupe LFI-NFP souhaite inclure les premiers secours en santé mentale à la formation adaptée dispensée dans le cadre de l’enseignement du second degré.
La santé mentale des plus jeunes se détériore gravement. Selon une étude de Santé Publique France, datée de décembre 2024, 7,1 % des jeunes français âgés de 18 à 24 ans pensent régulièrement au suicide.
Nous percevons d’abord dans ce phénomène l’expression d’un mal-être qui a des causes sociales.
La maltraitance sociale généralisée en régime macroniste s’abat d’autant plus violemment sur les jeunes, soumis à des pressions de plus en plus tôt. Ainsi, une ministre de l’Éducation, Élisabeth Borne, envisage de faire débuter les réflexions sur l’orientation dès la maternelle. Parcoursup trie les élèves de manière opaque, écarte ceux issus des classes populaires, les soumet tous à une pression et à une concurrence démentielle.
L’inaction climatique nourrit les angoisses de jeunes générations à qui l’on promet l’enfer d’habiter un monde invivable.
La pauvreté d’un nombre grandissant de familles détériore les conditions de vie d’enfants, avec des conséquences directes sur leur bien-être et leur santé mentale. Ainsi, les enfants vivant sous le seuil de pauvreté sont trois fois plus souvent hospitalisés pour des problèmes psychiatriques que les autres, selon Santé Publique France.
La première mesure de salubrité publique serait donc d’en finir avec les politiques libérales, d’aggravation des inégalités et de détérioration des conditions de vie, c’est-à-dire avec la guerre de classe élevée à son paroxysme par la macronie.
Dans l’entretemps, la diffusion d’une culture collective des premiers secours en santé mentale doit permettre de protéger les plus affectés par la situation.
Les compétences en premiers secours en santé mentale font depuis maintenant près d’un an partie du champ de la formation Premiers Secours Citoyen (PSC). L’Assemblée nationale a récemment voté le déploiement d’un dispositif de formation des jeunes entre 16 ans et 25 ans aux premiers secours en santé mentale.
Nous proposons, par le présent amendement, de sensibiliser les plus jeunes aux gestes de premiers secours en santé mentale dès leur entrée dans le second degré.